• Me revoilà ! Toutes mes excuses pour ce retard dans mes récits mais les vacances ont pris les devants et je n’avais aucun moment pour écrire.

    Le rythme scolaire est revenu, la terminale s’annonce difficile cette année mais je vais essayer de rester fidèle à ce blog.

    Nous voilà presque fin septembre et j’ai beaucoup de mal à me remettre dans les cours après ces deux merveilleux mois d’été ! Comment ne pas y penser ? Elles furent si belles…

    A commencer par mon camp guide, de la pure folie, aucun terme ne pourrait le décrire autrement.

    Voilà pourquoi je pense que mon devoir est de vous le raconter :

     

    Nous sommes arrivées sur le lieu de camp le 6 juillet vers 13h30 dans le petit village d’Ansouis, il faisait un temps radieux, un beau temps de Provence, chaud mais très agréable.

    L'arrivée demandait déjà beaucoup de courage afin de descendre toutes nos malles du bus, nos tentes et nos sacs de 40 kilos...

    Les 4 Chefs d’Equipes sont parties avec les cheftaines choisir leurs lieux d'équipe où elles allaient installer leur petite demeure naturelle pendant ces deux semaines.

     Les 4 CE, c'est Raphaëlle, Clémence, Charlotte et moi, nous nous entendons à merveille depuis la première année de jeannettes (ce qui veut dire 8 ans).

    L’endroit où nous sommes est une grande propriété de famille qui ressemble à cela, c’était magnifique !

     

     

     

    Nous campons dans le bois qui prolonge la maison des propriétaires, un très grand bois rien que pour nos 29 guides.

    J'ai donc choisi un parfait emplacement pour notre équipe des goélands, on est au bord d'une petite rigole, pas très loin du coin de compagnie et pas très loin des autres équipes.

     

    Cette première journée ne fut qu'une journée installation, appropriation du lieu de camp, redécouverte de la vie en nature...

    Du six au neuf juillet, chaque guides étaient occupées à taper, scier, creuser… la joie des installations ! 

    Nous étions au taquet pour faire quelque chose de bien cette année, nous avons bien réussi notre tente surélevée, sans vouloir se venter, c'était la plus belle des 4 équipes.

    Nous avions positionné quatre traverses entre quatre arbres, la tente était partagée en deux, quatre guides d'un côté et quatre de l'autre (nous sommes l'équipe la plus nombreuse de la compagnie). Pour l'esthétique de notre tente (oui le premier regard est très important pour moi), nous avions mis du lier tout autour de notre échelle en bois et un petit tissu Liberty étanche faisait le tour de notre dessous de tente pour s'abriter ou abriter nos sacs en cas de pluie. Notre tente était magnifique!

    Une petite table pas très stable mais qui tenait débout, un vaisselier fut le plus simple possible, deux bassines sur quatre gros morceaux de bois entre deux arbres et une magnifique table à feu.

    Pour la salle de bain, c’était très agréable. Toujours très propre car j’obligeais les guides à passer de l’eau dessus après chaque douche pour que tout reste toujours très propre.  Des instals à la guide comme diraient Jean et Albéric.

    Jeudi, la première activité du camp a commencé, c’était les olympiades, on a eu un parcours Ebert dans la forêt les yeux bandés, nous devions faire le parcours le plus vite possible et à la fin nous arrivions à un arbre qu’il fallait escalader où en haut se trouvait des sachets pique-nique, ce fut assez complexe mais on y a réussi. L’après-midi, chaque équipe devait construire son fortin et après cela, une prise de fortin était organisée. Nous avons réussi à prendre le fortin des koalas (l’équipe de Rapha, j’étais bien fière, elle qui fait toujours la maligne en disant qu’elle est plus forte que moi).

    Nous ne sommes pas l’équipe la plus sportive, je pense que cette année, ça sera plutôt les Jaguards qui gagneront les olympiades. D’autant que Charlotte en est la CE, je crois que c’est la fille la plus sportive que je connaisse.

     

    Cette journée fut assez fatigante mais vraiment sympa !

    Vendredi 10 juillet, la journée commençait parfaitement bien car les cheftaines sont arrivées avec les premières lettres (oui, aux guides le seul moyen de communication avec l’extérieur sont les lettres car les portables ne sont pas autorisés en camp).

    J’avais déjà 3 lettres pour moi, quelle joie ! Recevoir des nouvelles de l’extérieur est si agréable.

    Ma première lettre venait de Bon-Papa et Bonne-Maman qui me racontaient la routine de la vie en Bretagne, les cousins vont et viennent chez eux, Papa est passé quelques jours seul chez ses parents pour se changer les idées du boulot, ma cousine Léonor de 14 ans fait un stage de voile à Saint-Briac… Une vie de grands-parents ! J’ai hâte de les retrouver à Ty Ouann cet été pour les vacances entres cousins.

    Ma deuxième lettre fut celle qui me toucha le plus :

    Ma chère Madelaine,

    Au moment où je t’écris tu dois être en plein début de ton dernier camp guide. J’espère que tout se passe comme tu le souhaites. J’espère que tes guides écoutent tes conseils et qu’elles sont aussi motivées que toi. Savoure chaque instants de ce camp Madelaine, c’est toujours le denier qui est mémorable. Maintenant, j’ai 33 ans et je me souviens encore au détail près de mon dernier camp scout.

    Sinon, quelques petites nouvelles, je suis à la maison pour quelques temps seul avec Dominique.

     Henri et Cyriaque sont partis chez mes parents près de Bordeaux et notre petit Prosper est avec nous. Chaque matin sa maman, l’emmène à l’hôpital faire les contrôles habituels, en ce moment, il semble aller mieux qu’avant mais tout est relatif, il reste très fragile…

    En ce moment, je ne travaille pas énormément, nous n’avons pas beaucoup de demandes d’achats de maisons dans l’agence. J’essaye donc d’être plus souvent aux côtés de Dominique pour essayer de la soutenir. C’est elle la plus touchée dans la maladie de Prosper car c’est elle qui l’accompagne chaque jours voir les médecins et c’est elle qui fait tout pour lui, je culpabilise même parfois.

    Si tu savais comme ta tante est une femme courageuse…

    Je vais maintenant te laisser terminer ton camp comme il se doit. Profite de chaque instants avec tes guides, c’est inoubliable ces moments…

    Je t’embrasse fort,

    Ton parrain, François.

     

    Comme cette lettre m’a fait plaisir ! A chacun de mes camps, François n’a jamais manqué une occasion de m’écrire. Je pensais fort à mon cousin Prosper, qui j’espère, finira par guérir de ce fichu cancer, même si les chances qu’il a de s’en sortir sont très faibles. Comme j’admire cette famille…

    Ma troisième lettre venait de Marguerite, une très bonne amie du lycée qui me racontait le début de ses vacances. Cette chanceuse avait été 2 semaines à Biarritz pour le début des vacances avec ses cousins… D’après ce qu’elle m’a raconté, la bonne ambiance était présente, ainsi que les sorties en boîte, les baisers d’un soir et les rencontres d’amis d’été… La joie des vacances !

     

    Aujourd’hui, les cheftaines nous annoncent le programme pendant le rasso du début de journée, nous partons en raid de progression pour deux jours.

    Je prépare ma première classe, nous allons donc partir à 3 maximum pour ce raid. Petit stress pendant le rasso « Avec qui vais-je tomber pour ces 2 jours de marche ? Notre lieu de raid sera-t-il sympa ? Va-t-on avoir un lit ? Une douche ? »

    Les cheftaines annonçaient tous les groupes de raid et les lieux avec le nombre de kilomètres uns par uns. Je n’entendais toujours pas mon prénom quand à la fin de leur liste, nous entendîmes « Madelaine, tu seras dans un groupe de 3 avec Charlotte et Delphine, vous avez 17 km à faire et votre lieu d’explo s’appelle « La Bastide des Jourdans », je vais vous donner vos portables et prendre vos numéros pour ceux que je n’ai pas ».

    Très bien, me voilà rassurée, une explo avec Charlotte et Delphine ça me parait super. Je vais enfin pouvoir poser quelques questions à Charlotte sur le point de vue de sa relation avec mon cousin.

    Je ne trouve jamais vraiment le bon moment pour en parler avec elle, d’autant que les guides n’est pas vraiment l’endroit idéal pour en discuter.

    Il était midi et demi quand nous avions déjà fait 14 kilomètres, on a préféré beaucoup marcher le matin car c’est là que nous avons le plus d’énergie.

    Une fois à Grambois (un petit village de Provence), nous nous sommes posées dans un petit parc pour déjeuner. Un pique-nique à la guide, ce qui signifie :

    -une baguette pour 3, complètement écrasée car il a fallu la faire entrer dans des sacs étant déjà blindés,

    -des carottes à croquer (avec la peau) car on n’a pas d’économe sur soi,

    -du fromage et du jambon à mettre dans notre baguette écrasée mais sachant qu’avec la chaleur de cette journée, ils ont déjà bien fondu,

    -pour le dessert, des pommes, le seul aliment qui est resté à peu près correct dans nos sacs.

    Voilà ce que j’appelle un pique-nique à la guide.

    Pour résister aux 6 kilomètres qu’il nous restait en plein soleil, nous avons fait une petite sieste sur le gazon du parc où nous avons déjeuné.

    C’est à ce moment là que j’en ai profité pour poser quelques questions à Charlotte sur sa relation avec mon cousin Paul depuis ma soirée.

    « -Charlotte ? Je suis vraiment désolée de faire ma fouine indiscrète mais j’ai une question à te poser

    -Ah ne t’inquiète pas pour ça, on est amies Mad ! D’ailleurs je sais déjà la question que tu vas me poser et pour te répondre, oui je suis toujours avec Paul depuis ta soirée.

    -Ahaha, je suis tellement indiscrète c’est fou !

    -Mais absolument pas Mad, j’en aurai fais pareil si ça avait été toi.

    -Tant mieux alors. Vous vous êtes revus depuis la soirée ?

    -Oui, 3 fois. On habite tous les deux Lyon, donc c’est assez pratique pour se voir.

    -Tellement génial Cha, je suis vraiment contente pour vous.

    -Il m’a même déjà envoyé une lettre pendant le camp

    -Ah oui ?

    -Elle fait 3 pages

    -Ah je reconnais bien Paul, quand il écrit des lettres, c’est toujours des romans 

    -Si tu savais come je suis amoureuse de lui ! Mais je regrette un peu d’avoir eu ce coup de foudre alors que j’étais complètement bourrée…

    -C’est vrai que c’est dommage, mais, ne pense pas à ça ! Le principal c’est que vous vous aimiez et que ce soit beau entre vous maintenant.

    -Oh oui, c’est vraiment parfait…

    -Je suis vraiment contente pour vous, je vais écrire à Paulo pendant le camp pour le féliciter de votre histoire !

    -ça lui fera très plaisir je pense »

    Je savais enfin tout sur Paul et Charlotte, il était 13h30, il fallait qu’on se repose un peu pour repartir vers 14h30, il devait nous rester 1h, 1h30 de marche, grand maximum.

    Heureusement que les sonneries de nos portables étaient là pour nous réveiller de notre sieste. Il était 14h30, il faisait 30 degrés à l’ombre et il nous fallait repartir marcher en plein soleil… COURAGE !

    On a quitté la seule ville (ou plutôt ce village) que nous avons rencontré pendant ces 17 km et nous sommes reparties marcher au milieu des vignes de Provence pendant 6 km.

    Après cette dernière dure heure de marche, nous sommes arrivées au village de « La Bastide-des-Jourdans » où nous devions passer la nuit.  Le lieu était absolument parfait, une petite maison au milieu des collines de Provence avec une piscine sur la terrasse.

                          

    « -Bonjour Madame, nous sommes les guides unitaires de France, je crois que nous dormons ici cette nuit

    -Oui, bonjouuur les filles, bienvenue, avez-vous fait bonne marche ?

    -Très bonne, merci, un peu chaud mais c’est agréable. (hum hum les fayottes)

    -Bon, vous voulez peut-être boire quelque chose ? Une orangeade ?

    -Oh oui, on veut bien, si ça ne vous dérange pas.

    -Y a aucun problème les filles, ça me fait plaisir.

    Après avoir discuté avec cette gentille dame, elle nous a montré une très jolie petite chambre avec salle de bain où nous pourrions passer la nuit, nous avions un lit et une douche !  Si vous saviez la joie que ça fait de voir cela en camp ! Nous en avons bien profité, pour ma part, j’ai pris 3 douches en 15h.

    Nous sommes reparties le samedi 11 où nous avons retrouvées toutes la compagnie le soir, tellement heureuses de revoir tous ces visages qui en l’espace de deux jours avaient eu le temps de nous manquer. Etre en camp avec 30 guides pendant 2 semaines nous laisse nous habituer à ces visages et ne pas les voir pendant  deux jours parait une éternité. Le soir, chaque guide racontait les périples de son raid à ses bonnes amies.

    Dimanche matin, nous avons été à la messe dans le village d’Ansouis, après la messe, les cheftaines ont distribué à chaque CE un petit message codé en morse qui nous disait : « DIRIGEZ VOUS VERS LA PLACE DU VILLAGE ET DEMANDEZ DE QUOI VOUS NOURRIR POUR CE MIDI », nous avons donc fait les mendiantes dans tout le village pour essayer de trouver quelque chose à déjeuner pour ce midi. L’après-midi, ce fut la suite du grand jeu. Nous avons eu un grand jeu de piste tout autour de la propriété. Nous avons retrouvé les autres équipes pour l’heure du dîner.

    Au dîner, les cheftaines arrivèrent avec un paquet de lettres immenses (elles n’avaient pas ouvert la boîte aux lettres depuis le matin du raid).

    Je reçue 8 lettres d’un seul coup, une lettre de ma famille, Maman écrit une page, Papa 5 lignes, Foucauld 1 demie page et une signature d’Augustin et Alienore.

     Une autre lettre de Diane qui me racontait son travail dans les champs chez son parrain (elle arrachait les betteraves montées afin de se faire un peu d’argent pour notre semaine de voile aux Glénans qui nous attendait juste après le camp). Je reçue une autre lettre de mon petit filleul Amaury de 5 ans, qui avait je pense laissé la plume à sa Maman et avait seulement signé son prénom. 

    Je reçue aussi une superbe lettre de mon cousin Paul qui décida enfin de tout me raconter sur sa relation avec Charlotte :

    « Mad,

    J’espère que ton camp guide se passe bien, que c’est l’éclate avec toutes les guidouilles, que tu profites bien et surtout que tu fais ton maximum pour avoir le plus de flots possible !

    Au moment où je t’écris, je suis sur la table du salon de Grand-Papa et Grand-Maman, d’ailleurs ça sent la soupe de légumes verts (et je n’aime pas la soupe en été…). Niveau météo, il fait assez beau mais pas super chaud. Je suppose qu’en Provence, vous avez un temps superbe, revenez toutes bronzées (quand je dis toutes je parle bien sûr de toi, Thaïs, Amicie et Charlotte), oui je sais ça doit te faire bizarre que je te parle de Charlotte parce-que je ne la connais que depuis très peu de temps… Mais je ne sais pas si elle t’a raconté mais nous ne sommes pas restés à notre petit « chope » de ta soirée, elle n’était pas rien pour moi, je ne ressentais pas la même chose qu’avec une autre fille, je lui ai vite fait comprendre et savoir et elle m’a vite fait comprendre et savoir que c’était réciproque pour elle. Si tu savais comme je suis heureux maintenant que je suis avec elle, même si actuellement je t’avoue qu’elle me manque énormément et que je préférerai passer des soirées avec elle plutôt que de tenir la tasse de tisane avec Grandma jusqu’à 22h (je suis sûr que je t’ai fais rire là d’ailleurs).

    Donc voilà, tu sais tout, ma vie est comblée actuellement car je suis heureux de savoir que j’aime la plus belle fille de ta soirée et que c’est réciproque.

    Sinon, de mon côté, j’ai hâte que quelques cousins arrivent chez les grands-parents parce que je m’ennuie un peu seul chez eux (heureusement que le chien est là).

    Je repars le 26 pour une semaine à Carnac avec des potes (ça a moyen d’être bien sympa).

    Voilà Mad, savoure bien cette lettre car ça sera la seule que je t’enverrai de tout ce camp (oui faut pas pousser quand même, déjà je t’écris alors que je suis en vacances… et en plus j’ai mal au poignet, donc j’arrête ma lettre sur ça).

    Bisous,

    Paul

    Après avoir refermé cette lettre, un large sourire traversait mon visage. J’aime tellement mon cousin… et je fis un petit clin d’œil à Charlotte qui je pense, comprit très bien que je venais de recevoir une lettre de Paul.

    Ma cinquième lettre venait de quelqu’un qui n’avait pas prévu de m’écrire ou plutôt qui ne m’avait pas prévenu qu’il écrirait et d’ailleurs je n’ai aucune idée de la façon par laquelle il a obtenu l’adresse…

    « Madelaine,

    C’est très rare que je prenne un crayon pendant le mois de juillet, si ça m’arrive c’est que c’est réellement important.

    Ca va bientôt faire une semaine que tu es en camp et je sais à quel point ça fait plaisir de recevoir du courrier, donc j’ai décidé de te faire plaisir.

    Je t’écris de la Baule où nous avons loué une grande villa pour 2 semaines. Je me baigne chaque jour (même si il pleut), je fais de la voile et demain je passe mon permis de bateau, je suis tellement content, j’espère vraiment l’avoir car Papa a acheté un petit zodiac pour faire quelques ronds dans l’eau. Je sais que tu es une grande navigatrice toi aussi et j’ai appris par Foucauld que tu partais aux Glénans, c’est génial ! Quelle chance tu as !

    Après la Baule, je pars en Corse faire une randonnée entre gars (le GR20, je pense que tu connais). Après ça, je passe tout mon mois d’août en Bretagne chez mes grands-parents, à Saint-Briac, je vais essayer de faire quelques petits boulots, histoire de me faire un peu d’argent de poche.

    Et toi ? Qu’est-ce que tu vas faire après ce camp ? Raconte moi tout, donne moi des tes nouvelles…

    J’espère que l’on aura l’occasion de se voir pendant les vacances avec Foucauld et Agathe !

    J’attends ta lettre avec impatiente, tu peux m’écrire à cette adresse :

    Erwan de Cartane

    Chez M. Mantienne

    Villa Saint Benoît

    44500 La Baule Escoublac

    Je t’embrasse fort et espère te revoir bientôt,

    Erwan

    Un grand sourire traversa tout mon visage, dès que le dîner serait terminé, j’irai lui répondre.

    Mes 3 autres lettres venaient de Jean (qui était en camp scout lui aussi et qui me racontait le talent qu’il avait eu pour faire sa tente surélevée dont il était très fier), Sixtine (qui commence à beaucoup me manquer! D’ailleurs, vivement les Glénans) et Marianne.

    Après toute cette lecture de lettres et ce dîner terminé, j’avais un peu de temps pour moi que je consacrais à l’écriture de la lettre pour Erwan.

    « Mon cher Erwan,

    Tout d’abord, merci pour ta lettre qui me fit un immense plaisir ! Je ne pensais pas recevoir de courrier de ta part mais décidément, je pense très mal.

    Mon camp se passe à merveille, mon ambiance d’équipe est superbe, mes guides sont superbes, le lieu est super et le temps est super ! Que demander de plus ?

    J’espère que tu t’amuses bien à la Baule et je suis certaine que tu vas gérer ton permis de bateau.

    Comme tu me l’a dis dans ta lettre, en effet, je vais aux Glénans une semaine avec Raphaëlle, Diane et Sixtine (notre petit quatuor passionné de voile depuis toujours). Après ça, on loue une maison à la Croix Val Mer avec toute ma famille, du côté de Maman. Puis je passe la fin des vacances à Ty Ouann, dans la propriété des parents de Papa à Saint-Briac. D’ailleurs, je ne savais pas que tu passais tes vacances en Bretagne, je ne savais pas non plus que tes grands-parents y habitaient et encore moins que c’était à Saint-Briac même.  C’est vraiment un hasard de folie, je suis sûre que l’on s’est déjà croisé plusieurs étés sans le savoir… Donc, j’ai cru comprendre que l’on serait à Saint-Briac au même moment, il faut absolument que l’on se voit tout les quatre !!! Je trouve ça vraiment génial que l’on ait des lieux de vacances en commun…

    Sur ce, on nous appelle à la veillée donc je vais devoir laisser mon stylo. J’espère à très vite,

    Bonnes vacances,

    Madelaine J 

    Je relu une dernière fois ma lettre et l’enveloppe la referma.

     

    Le camp continua à se dérouler aussi bien qu’il n’en avait commencé…

    Après différentes activités qui ont suivi le courant de cette semaine, tels que le concours cuisine, l’explo d’équipe, la BA et les désinstallations… Nous avons mérité une superbe soirée avec toutes les guides, la soirée que l’on attend toujours avec impatience pendant tout le camp : «la veillée festive ».

    Nous avons dîné assez tôt pour commencer impatiemment cette fameuse veillée. C’est la HE qui la préparait. Nous avons eu l’idée de diviser les CE et SE en deux groupes : les CE représentaient les cheftaines et les SE représentaient les guides, nous avons représenté certains moments mitiques de ce camp avec beaucoup d’exagération. Cela fit beaucoup rire la compagnie, particulièrement Raphaëlle qui imita la manière de courir de Nolwenn (ma cul d’équipe) et mima sa chute à la fin du parcours hébert aux olympiades. Une très bonne ambiance se fit entendre ce soir là. Que de rires, de chants et même de pleurs… Oui, de pleurs car nos petites guides chéries nous avaient préparé un magnifique chant, particulièrement pour les 6 guides qui étaient là depuis 5 ans mais qui devaient malheureusement partir « Toutes les bonnes choses ont une fin ».

    C’est ainsi que les 23 guides qui restaient l’année prochaine entonnèrent le chant de «l’espérance »,

     

    transformant les paroles en consacrant un couplet de la chanson pour dire un petit mot à chacune d’entre nous, c’est ainsi qu’elles réussirent à faire pleurer les 6 guides qui s’étaient promis de ne pas verser une larme pendant ce camp : Clémence, Colombe, Delphine, Charlotte, Raphaëlle et moi.

    Lorsque j’entendis le couplet chanté pour moi par ma petit Nolwenn, ma petite dernière d’équipe que j’avais protégé pendant tout ce camp, celle qui m’avait pris pour exemple en me choisissant comme marraine de promesse, prendre sa jolie voix aigu de soprane me chanter :

     « Ma chère Madelaine, merci pour ce camp. Sans ton sourire dans l’équipe, je n’aurai pas avancé. Cela montrait ton amour pour nous et ta passion pour les guides. Merci Mad pour cette année, j’en garderai souvenir » Comment ne pas pleurer après entendre cela ? Comment ne pas pleurer en voyant toutes ces guides que tu aimes tant te dire au revoir ainsi ?

    D’ailleurs, je suis certaine qu’elles ont choisi ce chant juste pour nous faire pleurer car « l’esperance » est traître pour ça, il ne peut nous faire retenir nos larmes.

    Si mes guides lisent cet article, je vous remercie toutes très fort pour cette merveilleuse soirée, pour ce merveilleux chant. Merci à mon équipe des Goélands, ce fut ma meilleure année grâce à vous, merci à ma seconde Colombe qui m’a tant épaulé pendant ce camp, merci à Inès pour tes sourires et ton talent pour réconforter les petits cafards de camp, merci à Céline pour tes massages, merci à  Alix pour ta joie de vivre et ton rire, merci à Blandine et Agnès pour votre duo infernal pendant tout ce camp et enfin merci à ma petite filleule Nolwenn pour ta jolie voix et pour tout ce que tu m’as offert pendant ces deux semaines.

     

    Merci les filles pour ce camp, merci pour les souvenirs que vous m’avez fait, merci pour vos visages, gardons contact, je le veux !


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